Cinéma 18 avr 2019

Une séance en mémoire d'Agnès Varda

La SACD proposait le 15 avril une projection exceptionnelle de "Sans toit ni loi" en l'honneur de la cinéaste, présentée par Sandrine Bonnaire.

"Agnès en aurait eu marre de m'entendre répéter tout ça" s'excusait Sandrine Bonnaire sur la scène du Cinéma des cinéastes. Invitée le 15 avril dernier par la SACD à lancer la projection-hommage de Sans toit ni loi, le film d'Agnès Varda qui la consacra dans le rôle d'une jeune marginale et lui valut le César de la meilleure actrice en 1986, la comédienne a eu des mots sincères et vibrants pour la cinéaste. "Ce fut un tournage difficile, le rôle était très éloigné de moi et Agnès, je dois le dire, était brutale àl'époque. Elle s'est attendrie plus tard. Je suis vraiment devenue une actrice sur ce film. Je dis souvent que si Pialat m'a fait naître, Agnès m'a fait exister."

"Agnès était quelqu'un de très libre, qui cassait les codes. Elle produisait ses films. Quand elle m'a proposé Sans toit ni loi, il n'y avait pas encore de scénario. Elle m'a simplement présenté le personnage ainsi : "C'est une fille qui pue, qui dit merde à tout le monde et ne dit jamais merci." C'était ça l'audace de Varda !" 

La séance était présentée par Laurent Tirard, le président de la commission Cinéma de la SACD.

Télécharger la présentation de la soirée