Prix SACD de la Quinzaine des Réalisateurs - Lauréat de l’édition 2016 : L’EFFET AQUATIQUE de Sólveig Anspach
Le prix SACD 2016 de la Quinzaine des Réalisateurs a été décerné ce soir par Christine Laurent, scénariste, réalisatrice et membre de la commission cinéma de la SACD, au film franco-islandais L’Effet Aquatique de Sólveig Anspach dont le scénario et les dialogues sont co-écrits avec Jean-Luc Gaget.Sophie Deschamps, présidente de la SACD et la commission cinéma composée de Bertrand Tavernier, président, Jean Becker, Gérard Krawczyk et Christine Laurent ont choisi ce film pour «son sens de l'humanité poétique et drolatique, pour la pudeur des sentiments et la profondeur des personnages. C'est un film tendre, inventif, pourvu d'une belle humanité, précieux par ces temps troubles. On y retrouve le beau regard de Sólveig Anspach... »
Sólveig Anspach
De père américain et de mère islandaise, Sólveig Anspach suit une formation en philosophie et en psychologie clinique, avant d’intégrer la Fémis. Diplômée en 1989, avec à son actif quelques courts métrages dont Par amour et Les Iles Vestmanneyiar.
En 2001, elle obtient le prix François-Chalais pour Made in the USA, un documentaire sur la peine de mort aux Etats-Unis, sélectionné pour la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. Stormy Weather est dans la sélection Un certain regard du Festival de Cannes 2003 où elle offre deux rôles bouleversants à Elodie Bouchez et Didda Jónsdóttir. Avec cette dernière, c’est le début d’une collaboration, poursuivie ensuite avec Skrapp út (2007), Queen of Montreuil (2012) et L’Effet Aquatique (2015). Avec Lulu femme nue (2013), Sólveig Anspach retrouve Karin Viard. Ces retrouvailles illustrent la fidélité des acteurs envers cette réalisatrice, comme les collaborations avec Ingvar E. Sigurðsson (Stormy Weather, Skrapp út et L'Effet Aquatique), Julien Cottereau (Haut les cœurs ! et Skrapp út), Samir Guesmi (Queen of Montreuil et L'Effet Aquatique) et Florence Loiret-Caille (Queen of Montreuil et L'Effet Aquatique).
Sólveig Anspach meurt le 7 août 2015 dans la Drôme, des suites d’une récidive de cancer, celui-là même qu’elle avait abordé dans son film autobiographie Haut les cœurs !
Jean-Luc Gaget
Scénariste, dialoguiste et réalisateur français, Jean-Luc Gaget commence très jeune comme assistant-réalisateur à la télévision. Parallèlement, il réalise ses premiers court-métrages et fonde la société de production Cinq et Cinq films avec notamment Laurent Bénégui, Luc Pagès et Fabien Onteniente. Il devient par la suite monteur, tout en continuant à réaliser ses propres court-métrages dont beaucoup seront primés (Clermont-Ferrand, Cannes, Montréal, Brest, Aix en Provence, Rennes...), et à écrire des scénarios pour les autres. Cinq et Cinq films devient Magouric, société de production qui va produire entre 1993 et 2005 des dizaines de courts et longs-métrages. Il est le chef-monteur de plusieurs courts et longs-métrages, mais aussi acteur et producteur exécutif (Mille bornes d'Alain Beigel). Il aborde en 2000 la réalisation de son premier long-métrage J'ai tué Clémence Acéra, qui sort en avril 2001 sur les écrans. À partir de 2002, il se consacre essentiellement à son activité de scénariste et dialoguiste. Il écrit pour le cinéma et la télévision, notamment pour Sólveig Anspach, Lucas Belvaux, Pascal Chaumeil, Laurent Bénégui, Agnès Obadia, Edwin Baily, Fabien Onteniente, Olivier Guignard, Alain Beigel, Sophie Laloy, Catherine Klein, Marion Sarraut, Charles Najman, Blandine Lenoir, Éric Woreth, Grégoire Sivan, Marc Angelo, Claude Mourieras et Jean-Teddy Filippe.
Mention spéciale à DIVINES de Houda Benyamina
Scénario de Houda Benyamina, Romain Compingt, Malik Rumeau
Sophie Deschamps, présidente de la SACD et la commission cinéma composée de Bertrand Tavernier, président, Jean Becker, Gérard Krawczyk et Christine Laurent ont choisi d’attribuer une mention spéciale à ce film « époustouflant d'invention, avec une forte implication des corps et de la chorégraphie pour raconter dramaturgiquement des sentiments forts, complexes et même contradictoires. Déborah Lukumuena et Jisca Kalvanda sont extraordinaires, leur prestation est éblouissante. »
Partenaire de la Quinzaine des Réalisateurs grâce à son action culturelle financée par la copie privée, la SACD récompense chaque année un long métrage francophone parmi la sélection en lui remettant un prix d’un montant de 4 000 euros. Révélateur d’auteurs tels Xavier Dolan, ou plus récemment Thomas Cailley, ce prix remis par la commission cinéma de la SACD composée de Bertrand Tavernier, président, Jean Becker, Gérard Krawczyk et Christine Laurent valorise le rôle essentiel des auteurs dans la création de films et met en lumière leur travail d’écriture.
Les précédents lauréats du Prix SACD de la Quinzaine des Réalisateurs :
Arnaud Desplechin pour le film Trois souvenirs de ma jeunesse (France, 2015), Thomas Cailley pour le film Les Combattants (France, 2014), Guillaume Gallienne pour le film Les garçons et Guillaume, à table ! (France, 2013) et Serge Bozon avec une mention spéciale pour le film Tip Top (France, 2013), Noémie Lvovsky pour le film Camille redouble (France, 2012), Bouli Lanners pour le film Les Géants (Belgique, 2011), Olivier Masset-Depasse pour le film Illégal (Belgique, 2010), Xavier Dolan pour le film J’ai tué ma mère (Québec, 2009), Claire Simon pour le film Les bureaux de Dieu (France, 2008).
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