Audiovisuel 09 juil 2020

La SACD, AnimFrance et le Cofrade interpellent Roselyne Bachelot sur l'avenir de France 4

Les trois organisations demandent à la nouvelle ministre de la Culture de revenir sur le projet de suppression de la chaîne de service public.

Dans un courrier commun adressé à la nouvelle ministre de la Culture, la SACD, AnimFrance et le Cofrade attirent l'attention de Roselyne Bachelot sur l'urgence autour de la probable suppression de France 4 annoncée pour le 9 août prochain par le gouvernement précédent, mais jamais confirmée.

"Nous sommes convaincus que la nomination du nouveau gouvernement dont vous êtes membre est l’occasion de jeter un regard objectif, lucide et éclairé sur la portée d’un tel projet et sur les risques qu’il fait peser sur l’égalité d’accès des enfants au service public, sur le rayonnement de l’animation française ou sur l’attractivité de l’audiovisuel public face à une concurrence américaine particulièrement féroce en matière de diffusion jeunesse notamment avec des plateformes comme Netflix, Disney+ ou encore YouTube Kids."

Les signataires rappellent le travail formidable de France 4 au cours de la crise sanitaire, et combien la chaîne jeunesse a assuré des missions de service public en proposant pendant toute la période des programmes qui ont été couronnés de succès d’audience et plébiscités. De même ils mettent en garde contre la fracture numérique que pourrait accentuer la disparition d'une telle offre gratuite disponible en linéaire et accessible à tous sur un territoire encore pétri d'inégalités d'accès aux équipements informatiques/numériques ou à Internet. 

SACD, AnimFrance et Cofrade appellent en conclusion la ministre à redonner un nouvel élan à cette chaîne : "De toute évidence, le maintien de France 4 marquerait un engagement clair à faire de la jeunesse un axe fort de votre politique, à tirer les conséquences de la crise pour l’audiovisuel public et à apporter aux créateurs et professionnels de l’animation française un soutien bienvenu et attendu."

Consulter le courrier