Elections législatives 20 juin 2024

Législatives 2024 : un tournant capital pour la culture

La SACD tient à rappeler sa vigilance et son attachement à 5 grands objectifs pour la culture.

La dissolution de l’Assemblée nationale, décidée par le président de la République, et les élections législatives anticipées qui auront lieu les 30 juin et 7 juillet, sont lourdes d’enjeux pour notre avenir et celui de la France.

Dans ce contexte troublé et incertain, il appartiendra aux 60 000 membres, autrices et auteurs que compte la SACD de faire le choix qui leur apparaîtra le plus juste et le plus utile.

En revanche, si la SACD n’a pas vocation à défendre ou à adopter un quelconque engagement partisan, son histoire, ses missions, ses engagements et ses statuts ne peuvent la rendre aveugle et muette face aux dangers et aux défis qui se dressent face à la création, qu’ils concernent le cinéma, l’audiovisuel, la création numérique ou le spectacle vivant.

De toute évidence, les enjeux de cette élection dépassent largement ceux de la culture. Mais, ils ne les ignorent pas non plus. Rien ne serait plus faux que de le croire.

Aussi, à la lecture des programmes des principaux partis concernant la culture, pour beaucoup lacunaires, la SACD tient à rappeler sa vigilance et son attachement à 5 grands objectifs :

  1. Une politique qui ne mette en péril ni les acquis de l’exception culturelle en France et en Europe, ni les atouts d’un secteur créateur d’emplois, de richesse et d’attractivité dans les villes, les départements et les régions ;
  2. Une politique qui soit fidèle à l’idéal de diversité et d’indépendance de la création ;
  3. Une politique ambitieuse du spectacle vivant autour de moyens consolidés pour les lieux de création et de production, pour les compagnies et pour les créateurs, et de nouveaux engagements pour renforcer la diffusion des œuvres sur l’ensemble des territoires ;
  4. Une politique audiovisuelle favorable à la création qui garantisse à la fois un financement dynamique, pérenne et affecté pour un service public fort, et le développement de groupes audiovisuels privés solides capables de financer eux aussi la création ;
  5. Une politique respectueuse des droits des auteurs dans un horizon marqué par des bouleversements technologiques majeurs portés notamment par l’Intelligence artificielle. 

PROGRAMMES DES PRINCIPAUX PARTIS POLITIQUES

NOUVEAU FRONT POPULAIRE

Un service public des arts et de la culture et des médias au service de l’émancipation

  • Renforcer le budget public consacré à l’art, la culture et la création pour le porter à 1% du PIB par an
  • Limiter strictement la concentration dans les industries culturelles et les médias dans les mains de quelques propriétaires et exclure des aides publiques les médias condamnés pour incitation à la haine ou atteinte à la dignité des personnes
  • Défendre l’indépendance des rédactions face à leurs propriétaires
  • Garantir la pérennité d’un service public de l’audiovisuel en instaurant un financement durable, lisible, socialement juste et en garantissant son indépendance
  • Étendre la gratuité dans tous les musées nationaux, garantir une tarification abordable dans les institutions publiques et encadrer les tarifs abusifs des lieux privés
  • Défendre et améliorer le régime des intermittents et aller vers la création d’un nouveau régime pour les artistes-auteurs

ENSEMBLE (Majorité présidentielle)

  • Mener à son terme le projet de fusion des entreprises de l’audiovisuel public

LES REPUBLICAINS

Aucune indication à ce stade.

RASSEMBLEMENT NATIONAL

  • Privatiser l’audiovisuel public (France Télévisions et Radio France). France Médias Monde devrait être maintenue à l’écart de la réforme, comme ARTE. Dans le projet présidentiel de Marine Le Pen, l’INA avait vocation à être transféré au ministère de la Culture afin d’intégrer les archives nationales.

Contact presse SACD

Chloé Rayneau – 01 40 23 45 11 ● 06 85 12 29 59 - ✉ chloe.rayneau@sacd.fr