Andrise Pierre, Prix SACD 2020 de la Dramaturgie Francophone
A l'occasion mercredi de l'ouverture à Limoges du Festival "Les Francophonies - des écritures à la scène", la SACD a désigné l’autrice haïtienne lauréate 2020 du Prix de la Dramaturgie Francophone.Partenaire des Francophonies en Limousin, devenues en 2019, sous l’impulsion de leur directeur Hassane Kassi Kouyaté, « Les Francophonies - Des écritures à la scène », la SACD défend la francophonie dans le spectacle vivant. Durant les Zébrures d’automne qui se tiennent à Limoges du 23 septembre au 3 octobre 2020, à l’occasion de la remise de son Prix de la Dramaturgie Francophone, la SACD met à l’honneur la vitalité des écritures francophones venues du monde entier. Elle réaffirme son soutien sans faille à la défense de la culture et de la diversité, enjeu devenu encore plus fondamental avec cette crise sanitaire qui traverse le monde et qui n’a pas de frontières. Dans cette perspective, la SACD accompagne cette année encore, le prix RFI Théâtre dont elle est la partenaire depuis 2014.
Le texte lauréat 2020 : Elle voulait ou croyait vouloir et puis tout à coup elle ne veut plus ! d’Andrise Pierre
Attribué à l’auteur d’une œuvre d’expression française parmi une sélection de textes proposée par la Maison des Auteurs de Limoges, le prix SACD de la Dramaturgie Francophone 2020 est décerné au texte Elle voulait ou croyait vouloir et puis tout à coup elle ne veut plus ! de l’autrice haïtienne Andrise Pierre. La remise de ce prix décerné par la SACD, aura lieu le dimanche 27 septembre à 13h00 à la Caserne Marceau à Limoges. Panchika Velez, présidente de la commission théâtre de la SACD remettra le Prix 2020 en compagnie de l’auteur et metteur en scène Hassane Kassi Kouyaté, directeur du festival Les Francophonies. Cette cérémonie sera suivie par la remise du Prix RFI Théâtre 2020 en collaboration avec la SACD.
Andrise Pierre
Dramaturge et animatrice de club littéraire jeunesse, Andrise Pierre est née et vit à Port-au-Prince. Elle a fait ses études à l’École Normale Supérieure suivies d’un master en Lettres modernes à l’Université Paris 8. Aujourd’hui, elle enseigne la littérature française et la littérature haïtienne. Elle participe à des conférences autour de la littérature, du personnage féminin dans la littérature haïtienne, et présente des études critiques sur certains auteurs classiques et contemporains de la littérature haïtienne.
Troisième lauréate du prix du texte francophone 2019 d’ETC Caraïbe avec sa pièce Vidé mon ventre du sang de mon fils, Andrise Pierre livre ici une œuvre très personnelle, inspirée de l’assassinat de son frère ainé en 2015. Après avoir été en résidence d’écriture au Centre Intermondes, La Rochelle jusqu’en aout 2020 pour sa nouvelle pièce Que Dieu ne noircisse pas nos matrices qui aborde la migration, l’adoption et le malaise de se sentir seul et différent dans une ville ou dans une société, Andrise Pierre réalise parallèlement avec Le centre Pen Haïti, dans le cadre du projet « Être une femme, écritures de l’altérité », une série radiophonique destinée à un public adolescent et jeune adulte.
Photo : © Pierre-Michel Jean
Les précédents lauréats du Prix SACD de la Dramaturgie francophone
Ce prix a été décerné en 2019 à Suzie Bastien (Québec / Canada ) pour Sucrés Seize (huit filles) - en 2018 à Martin Bellemare (Québec / Canada ) pour Maître Karim la perdrix - en 2017 à Sufo Sufo (Cameroun) pour Debout Un Pied – en 2016 à Céline Delbecq (Belgique) pour L’enfant sauvage et à Edouard Elvis Bvouma (Cameroun) pour À la guerre comme à la Gameboy - en 2015 à Jonathan Bernier (Québec/Canada) pour Danserault – en 2014 à Pedro Kadivar (Iran/Allemagne) pour Pays – en 2013 à Antoinette Rychner (Suisse) pour Intimite Data Storage – en 2012 à Larry Tremblay (Québec/Canada) pour Cantate de guerre – en 2011 à Michel-Marc Bouchard (Québec/Canada) pour Tom à la ferme – en 2010 à Evelyne de la Chenelière (Québec/Canada) pour Les Pieds des anges – en 2009 à Jean-René Lemoine (Haïti) pour Erzuli Dahomey – en 2008 à Gerty Dambury (France) pour Trames – en 2007 à Khaldoun Imam (Syrie - Québec/Canada) pour Les Voix et les échos - en 2006 à Patric Saucier (Québec/Canada) pour Deux semaines après l’éternité – en 2005 à Jean-Pierre Cannet (France) pour Little boy, la passion et Marcel Zang (Cameroun) pour L’Exilé – en 2004 à Gustave Akakpo (Togo) pour La Mère trop tôt, et Suzie Bastien (Québec/Canada) pour Lukalila - en 2003 à Jalila Baccar (Tunisie ) pour Araberlin - en 2002 à Eric Durnez (Belgique) pour Bamako (Mélodrame Subsaharien) - en 2001 à Ahmed Ghazali (Maroc-Québec/Canada) pour Le Mouton et la Baleine et Marc Israël-Le Pelletier (France-Québec/Canada) pour Sarah et Lorraine.
Depuis le début de la crise sanitaire, la SACD a mis en place 3 fonds d’urgence, dont un spécifique pour les auteurs du spectacle vivant impactés par la crise du Covid-19 avec le soutien de la DGCA.