Quelle diffusion pour la danse en France ?
L'Office national de diffusion artistique publie une étude sur la question, réalisée avec le concours de la SACD.Constatant la persistance d’inégalités et de déséquilibres en matière de diffusion des oeuvres chorégraphiques en France, et ce malgré un fort soutien à la création depuis les années 1980, l’Onda, en partenariat avec la DGCA - ministère de la Culture, a réuni les partenaires du secteur, parmi lesquels la SACD, au sein d’un comité de pilotage. La réalisation d'une étude sur la période 2011-2017 a été confiée à Daniel Urrutiaguer, professeur d'économie et d'esthétique à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, qui a notamment pu s'appuyer sur la base de données de la SACD, afin d'offrir une photographie récente de l’état de la diffusion de la danse en France.
Les résultats de l'étude ont été présentés le 14 octobre au Centre national de la danse. Parmi ses conclusions, citons par exemple la confirmation d'une inégalité de la diffusion marquée avec 1 % des spectacles programmés ayant concentré environ 15 % du total des représentations, quand, à l’opposé, 24 % des spectacles n’ont été représentés qu’une seule fois. Ces inégalités ne se sont toutefois pas accrues au cours de la période. Les spectacles pour l’enfance et la jeunesse ont connu un nombre moyen de représentations par spectacle 4,5 fois plus élevé que celui des spectacles tous publics. Concernant les styles, la danse contemporaine est très largement prédominante, avec tout de même une progression du hip-hop au cours de la période. Les directions masculines, majoritaires pour les compagnies tous publics mais très minoritaires dans les équipes enfance et jeunesse, ont connu un nombre moyen de représentations par spectacle plus élevé que celui des directions féminines, de 25 % à 45 % selon les années. Pour plus de chiffres sur la question, consultez la synthèse de l'étude et l'étude complète en cliquant sur les liens ci-dessous.