Jean-Michel Ribes : « J'écris pour oublier l'ennui du monde »
Le dramaturge, metteur en scène et directeur du Théâtre du Rond-Point était l'invité d'Olivier Barrot pour Mots en scène le 27 mars dernier. Une rencontre à revoir en intégralité en vidéo.Pour voir la suite, rendez-vous sur notre chaîne YouTube
C'est un Jean-Michel Ribes pour une fois coiffé de sa seule casquette d'auteur que recevait Olivier Barrot pour l'avant-dernier numéro de la saison de Mots en scène, le cycle de rencontres dédiées à l'écriture dramatique initié par la SACD. Ensemble, les deux hommes ont exploré à la Maison des Auteurs de la SACD, l'œuvre dramatique de l'actuel directeur du Théâtre du Rond-Point entamée au tout début des années 70.
Après être revenu rapidement sur ses premières pièces (Il faut que le sycomore coule, Je suis un steak, L'odyssée pour une tasse de thé) en rapportant de savoureuses anecdotes (dont une hilarant dîner avec Jean Mercure, le directeur du Théâtre de la Ville à découvrir dans la vidéo ci-dessous à 26'30), Jean-Michel Ribes s'est ensuite confié sur ses influences et son écriture.
Jean-Michel Ribes a rendu hommage à trois écrivains qui dit-il "[lui] ont fait comprendre qu'avec l'écriture, on pouvait casser le ronron des formats pour aller ailleurs" : Jacques Vaché, Jacques Rigaut et Arthur Cravan, trois poètes proches du mouvement Dada. Il a évoqué l'écriture de Dieu le veut (1975), de Omphalos Hôtel (1975), de Musée haut, musée bas (2005) et de Théâtre sans animaux, avouant "écrire très égoïstement pour [s]'amuser, pour oublier l'ennui du monde".
Après René l'Enervé, son opéra-bouffe de 2011 inspiré de la présidence Sarkozy, il a expliqué préparer pour 2015 une comédie forte sur "la montée des ténèbres et l'appauvrissement du langage dans notre pays". "La simplification est réductrice ; la nuance et la complexité font notre richesse", a-t-il conclu.