UniFrance : il y a toujours une appétence pour le cinéma français à l'international
La SACD recevait le 21 mai sur son stand Isabelle Giordano, directrice générale, et Jean-Paul Salomé, président d’UniFrance.Créé en 1949 sous la forme d’une association loi 1901, UniFrance rassemble près de 600 adhérents, producteurs, exportateurs, réalisateurs, comédiens, auteurs et travaille à promouvoir le cinéma français à l’international avec un double-objectif : appuyer les exportations en organisant notamment des marchés et des festivals ; soutenir l’activité artistique en favorisant la promotion du cinéma dans toute sa diversité.
Au-delà, Isabelle Giordano tient à souligner deux orientations auxquelles UniFrance est beaucoup attachée : l’événementialisation de leur présence sur les marchés internationaux, en adaptant notamment la communication au numérique et aux réseaux sociaux ; le souci de défricher des nouveaux publics, et notamment les plus jeunes pour lesquels le cinéma ne se voit pas nécessairement en salle. C’est ainsi qu’un Américain sur deux n’est jamais allé dans une salle de cinéma.
Un système français de soutien au cinéma admiré à l’étranger
Le numérique est l’un des axes de développement d’UniFrance. La volonté est désormais de mettre en place des salles virtuelles, de décliner la présence du cinéma français sur les supports numériques en complément des salles de cinéma. My French Film Festival témoigne de cet esprit. Depuis 6 ans, ce festival en ligne a pour but de mettre en lumière la jeune génération de cinéastes français en permettant aux internautes du monde entier de partager leur amour du cinéma français autour de 10 longs métrages et 10 courts métrages français en compétition.
Pour Jean-Paul Salomé, UniFrance tient aussi beaucoup à se faire le promoteur, lors des déplacements et missions, du système français de soutien au cinéma, souvent admiré à l’étranger.
Le cinéma français est aujourd’hui confronté à une concurrence de plus en plus vive au niveau international. Dans cette grande compétition internationale, des genres telles que les comédies (Intouchables, Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?...) retrouvent leurs lettres de noblesse et suscitent un véritable intérêt. Le cinéma français continue à susciter de la curiosité.
La Chine et l'Afrique en point de mire
Néanmoins, l’un des problèmes principaux pour le cinéma français est celui de l’accès aux salles, rendu souvent difficile par la prédominance du cinéma américain et l’absence de règles et de quotas.
C’est le cas notamment de la Chine où sur 60 films étrangers autorisés chaque année, 45 sont réservés pour les Américains. Dans les meilleures années, la France peut en espérer 7. Les attentes sont très fortes pour l’avenir, du fait de la renégociation l’an prochain du quota réservé aux films américains et dans un pays dans lequel chaque jour, 25 nouveaux écrans voient le jour.
Les espoirs sont aussi très forts en Afrique. Malgré une forte présence des Américains qui n’hésitent pas à pratiquer le dumping en offrant leurs films, le potentiel de l’Afrique est immense pour le cinéma français. Hormis la construction de salles et de complexes (avec notamment Pathé au Maroc), il y a aussi des réflexions et des projets en cours pour rendre les films plus facilement accessibles sur les plateformes, les mobiles et les tablettes.