Baisse des obligations animation de TF1 : la SACD déplore une décision prise sans concertation
La SACD regrette vivement la décision prise récemment par le CSA d’assouplir le régime d’obligations de diffusion de programmes jeunesse de TF1 et de diminuer son quota de diffusion d’œuvres, notamment d’animation, de 1 000 à 750 heures par an.Elle déplore également que cette baisse drastique des obligations de TF1 en matière de diffusion de l’animation d’expression originale française soit intervenue sans aucune concertation ni consultation des représentants des auteurs.
Les conséquences de ce nouveau régime d’obligation sont pourtant considérables : réduire l’offre jeunesse de TF1 de 25 %, comme le CSA l’a validé, c’est fragiliser l’exposition de la création d’animation d’expression originale française qui est l’un des atouts majeurs de notre pays. C’est aussi accepter une baisse substantielle du volume global de rémunération des auteurs d’animation.
La mise en œuvre d’une obligation de diffusion jeunesse sur NT1 à hauteur de 150 heures, d’ores et déjà respectée par la chaîne, ne peut pas, à ce titre, être considérée comme une contrepartie sérieuse.
La SACD ne peut accepter cette politique du fait accompli qui aura des conséquences très dommageables sur l’exposition de la création française et sur la rémunération des auteurs déjà fragilisés comme l’a montré le dernier Observatoire des contrats audiovisuels paru début juillet dernier.
C’est pourquoi elle demande aux pouvoirs publics de réaffirmer sans tarder la nécessité de recourir à des discussions interprofessionnelles associant les auteurs, les producteurs et les chaînes pour fixer les règles et les obligations des diffuseurs à l’égard des œuvres patrimoniales.
Elle demande également au Gouvernement comme au CSA de confirmer leur engagement à défendre une régulation de l’audiovisuel qui n’affaiblisse pas le soutien à la création française d’animation, si dynamique et si créative.