La SACD en appelle au ministre de la Culture sur la situation alarmante du spectacle vivant
Toute l’économie du spectacle vivant est menacée par la crise sanitaire liée au coronavirus. Les auteurs ne doivent pas être oubliés dans les mesures de soutien.Dans un courrier adressé à Franck Riester, ministre de la Culture, Pascal Rogard, directeur général de la SACD, alerte sur les conséquences de la crise sanitaire en cours qui est « de nature à mettre gravement en cause toute l'économie du spectacle vivant, non seulement pour les entreprises - théâtres ou producteurs -, qui sont en charge d'assurer les représentations, mais également pour les auteurs qui tirent la plus grande partie, voire l'intégralité, de leurs revenus des droits d'auteur que la SACD perçoit pour leur compte en contrepartie des autorisations qu'ils délivrent d'utiliser leurs œuvres ».
Les auteurs ne sont ni salariés, ni intermittents et ne peuvent bénéficier de l'indemnisation du chômage. « Les auteurs du spectacle vivant se verront complètement privés de toute source de revenus pendant toute la période de fermeture des spectacles », remarque Pascal Rogard alors que cette fermeture des lieux de représentation a été prononcée le 14 mars dernier.
Il est donc « absolument fondamental que l'Etat puisse compenser les conséquences économiques de cette inactivité forcée des auteurs », ajoute le directeur général de la SACD qui demande de prévoir des mécanismes distincts adaptés à deux situations distinctes :
- Permettre la continuité du paiement des droits d’auteur. La meilleure solution serait que l’Etat se substitue aux entreprises du secteur du spectacle pour s’acquitter des factures de droits d’auteur à la SACD afin que puissent être rémunérés les auteurs dont les oeuvres ont été représentées avant le 14 mars.
- Prévenir la baisse brusque des revenus des auteurs liée à la fermeture des salles de spectacle par la mise en place d'un dispositif de soutien.
Pascal Rogard rappelle enfin que dans l’audiovisuel et le cinéma la situation n'est guère plus rassurante pour les auteurs, les conventions et projets d’écriture étant nombreux à se voir annulés. La SACD souhaiterait travailler avec le CNC sur cette question.