La ministre réaffirme son soutien à la création et à la fiction en langue française
À l'occasion du débat organisé ce matin au FIPA par la SACD et la Scam, Fleur Pellerin, la ministre de la Culture et de la Communication a rappelé son ambition en faveur de la création et de la fiction françaises.En rappelant les mesures importantes qui avaient déjà été prises l'an dernier pour renforcer les dépenses d'écriture dans les projets de fiction, elle a annoncé le lancement d'un travail analogue en matière d'animation. D'ici l'été, une réforme du soutien à l'animation française devra être engagée avec un objectif essentiel : une meilleure prise en compte de la création et du travail des auteurs de langue française.
La SACD remercie vivement la ministre du lancement de ce chantier urgent, qu'elle appelait de ses voeux, et qui permettra de mieux soutenir les talents nationaux et la création originale. Naturellement, elle prendra part aux concertations qui seront menées.
Au-delà, la SACD retient de ce discours un attachement fort de la ministre aux obligations d'investissement des diffuseurs dans la création et une volonté de ne pas fragiliser la création en langue française.
Elle a notamment rappelé, au même titre que Patrick Bloche, président de la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale, et David Assouline, vice-président de la Commission de la Culture du Sénat, que la langue française est une chance et une opportunité, et non une contrainte. À cet égard, la SACD la soutient dans sa volonté d'accompagner les coproductions internationales par la mise en oeuvre de mesures concernant l'emploi et la formation des auteurs de langue française. Pour la SACD, le lancement de ces coproductions internationales ne doit pas se faire au détriment des auteurs s'exprimant en langue française.
Elle est également très satisfaite de la volonté confirmée de la ministre et son engagement à défendre, dans le cadre européen, une parole forte pour conforter le financement de la création : c'est d'abord l'enjeu de la réforme du droit d'auteur que veut initier la Commission européenne ; c'est aussi la lutte contre le dumping fiscal et culturel dont profitent les grands opérateurs du Net qui s'établissent hors de France pour mieux contourner les règles fiscales françaises et s'exonérer de leurs obligations à l'égard du financement des œuvres.
La SACD partage avec la ministre la conviction que "les marges de financement de la création artistique se trouvent dans des comptes bancaires dans des paradis fiscaux".