Disparition d'Alain Franck
Christiane Spièro lui rend hommage au nom de toute la SACD.
Alain Franck notre ami et collègue nous a quittés vendredi 21 Mars au matin.
Je sais que tous les administrateurs de la SACD, tous les anciens administrateurs et tout le personnel de cette maison partagent ma tristesse.
À la SACD, nous ne pouvons pas évoquer le nom d’Alain Franck sans se rappeler combien il s’est investi pour défendre le droit d’auteur et pour aider à la modernisation de cette maison. Nous savons qu’il est à l’origine du site informatique de la SACD dont il a assuré la gestion jusqu’à la mise en place du site actuel en 2001, tout comme il s’est battu pour qu’existe la Maison des Auteurs.
Alain Franck fut un homme de radio : on lui doit une centaine de fictions radiophoniques dont les fameux « Maîtres du Mystère », et récemment il écrivait pour la série Nuit noire/nuit blanche sur France Inter.
Alain Franck fut un scénariste de télévision et un réalisateur : il écrivit entre autres la série « Un mystère par jour », l’adaptation de deux romans de Marcel Aymé « Josse et « Gustalin », deux romans de Simenon « La tête d’un homme » et « Le notaire de Châteauneuf ». En 1972, il crée avec André Michel la série emblématique « Messieurs les Jurés », qui durera jusqu’en 1978. Il écrit de nombreux épisodes, et en réalise quelques uns. Il écrit la série « Désiré Lafarge », et la série « Escalier B porte 4 » qu’il réalise lui-même.
Alain Franck fut un écrivain de romans policiers et d’un roman « L’homme au cerveau greffé ».
Alain Franck fut administrateur de la SACD de 1993 à 1996. Il y fut président radio et premier vice-président. Il siégea aussi à la Commission de contrôle du budget de la SACD de 1997 à 2000.
Toute sa vie Alain Franck s’est intéressé aux autres. Il avait une fidélité en amitié et une générosité exceptionnelles. Je l’ai pour ma part vu accompagner beaucoup d’amis dans le besoin ou la peine, dans ces moments où la plupart des gens vous fuient, car le malheur fait peur.
Alain Franck était aussi un homme pudique, qui parlait peu de lui et écoutait plus les autres qu’il ne se mettait en valeur. Rien ne le fâchait ou plutôt, il ne le montrait pas et gardait secrètes ses blessures, comme il a jusqu’au bout minimisé ses problèmes de santé.
Dans ces derniers mois où il voyait ses forces diminuer, il parlait avant tout de la chance qu’il avait d’avoir une femme exceptionnelle et des enfants et petits-enfants aimants et proches de lui.
À Marie France, son épouse, avec qui il formait depuis plus de cinquante ans, un couple si uni et si solidaire dans la vie et dans le travail, à ses six enfants, dont Dan Franck, qui a suivi les traces de son père et que nous connaissons tous, à toute sa famille qu’Alain a toujours su entourer et réunir autour de lui avec amour, bienveillance et permissivité, je veux au nom de tous mes collègues les assurer de notre affection, de notre peine et de notre partage.
Christiane Spièro