Autre Danse 31 Jul 2024

Danse, langue étrangère - 3 jours de stage intensif - 24-26 octobre 2024 - Montreuil.

Danse, langue étrangère
3 jours intensifs pour désapprendre, observer, contre-chorégraphier
animé par Louise Desbrusses et Christiane Hommelsheim

Dates : 24, 25, 26 octobre 2024 (10 h -17h)
Lieu : La Fonderie, 106 rue Édouard Vaillant 93100 Montreuil, France
Pour qui : artistes et performeur•es de toutes (in)disciplines, avec ou sans expérience de la danse, parlant Français ou Anglais.
Prix : 300€. Early bird : 250€ avant le 31/08. Pour soutenir un•e participant•e : 350€ + adhésion 5 €
Rens. et inscriptions : un.incertain.principe@gmail.com

“The perception is the dance” Deborah Hay

Les mots, Danse langue étrangère, réveillent en nous l'envie de cultiver l'état créatif du non-savoir, le désir de redécouvrir l'état pré-chorégraphié de nos corps et de nos conceptions artistiques, le souhait de nous étranger des mondes codés du genre et des formes connues. Nous vous invitons à rejoindre notre laboratoire pour trois jours de séminaire. Nous y proposerons un ensemble de pratiques attentionnelles et d'expériences permettant de développer ses facultés d'observation, de désapprendre et de contre-chorégraphier la performance. Nos journées seront consacrées à des pratiques somatiques et vocales, dessin, écriture et performance, avec des outils de retour qui ouvrent à des nouveaux possibles. Si nous ignorons ce qui va se passer, nous savons comment entrer dans le lab et en revenir. Nous, c'est-à-dire Louise Desbrusses, écrivaine, performeuse et praticienne Tamalpa (Anna Halprin) et Christiane Hommelsheim, artiste de performance et vocaliste, professeur de voix du Centre Roy Hart, coach vocal pour des compa-gnies de théâtre et de danse, fascia-thérapeuthe (méthode Danis Bois).

« Ce qu’on sait d’avance n’est pas intéressant. » Pina Bausch.

« En 2009, je suis écrivaine, je vis à Berlin, la revue Inculte vient de publier une série de textes sur les liens entre corps et écriture. J'en parle à une artiste Allemande, Christiane Hommelsheim. Elle est frappée par les résonnances entre mes réflexions sur ma pratique de l'écriture et l'approche si particulière de la chorégraphe américaine Deborah Hay dont elle a adapté et interprété deux ans plus tôt le solo "The Runner". You should do it, tu devrais le faire, me dit-elle si convaincue que je finis par l'être : je le fais. Mon objection : « Mais je suis écrivaine » est balayé par son « Mais j'étais performeuse vocale ».
En 2011, je prends part au Solo Performance Commissionning Project, avec le soutien de Jean-François Munnier, créateur et directeur du festival Concordan(s)e qui m'a invitée à participer à l'édition 2012. J'y interprète "I think not" en avril après une épreuve de plusieurs mois de pratique rigoureuse et d'adaptation du solo, dont je sors radicalement transformée. Une porte s'est ouverte, que je n'ai pas la moindre envie de refermer. La suite, c'est d'abord une conférence dansée intitulée « Le corps est-il soluble dans l'écrit ? », créée lors d'une résidence au Phénix, scène nationale de Valenciennes, puis des performances qui mêlent mots, mouvements, vidéos. Parallèlement, je pars me former auprès de Anna Halprin en Californie, et lance les séminaires d'exploration et de création radicaux que j'anime depuis à Lille et Marseille.

En 2022, alors que j'ai ressorti le dossier de ce premier solo de mes archives avec une envie de comprendre mieux ou autrement ce qui s'est passé, je croise à nouveau la route de Christiane Hommelsheim qui vit entre Berlin et la Grèce. Depuis qu'elle a rencontré le travail de Deborah Hay et de Margaret Cameron, performeuse et autrice de théâtre Australienne, elle a continué à s'appuyer sur les pratiques attentionnelles pour questionner sa pratique du mouvement et de la voix. Nous commençons une recherche croisée, un laboratoire, à distance souvent, grâce à la visioconférence, en présence parfois, au fil de nos déplacements. nous dansons beaucoup, nous échangeons aussi sur nos pratiques, sur ce qui nous déplace, sur ce qui sous-tend nos processus créatifs. Notre désir d’ouvrir notre laboratoire à d’autres sous la forme d’un séminaire est né cet hiver avec ces mots qui ont surgit à la fin d'une session de travail : danse, langue étrangère ». LD